Meilleures Choses à Faire:
- 1. Deux semaines au Vietnam
- 2. DAY1#Départ
- 3. DAY2#Fou Saigon
- 4. 31 octobre 2015
- 5. DAY3#Delta du Mékong
- 6. 01 novembre 2015
- 7. DAY4#Delta du Mékong
- 8. 02 novembre 2015
- 9. DAY5#Tunnel de Cu Chi
- 10. 03 novembre 2015
- 11. DAY6#Hanoi
- 12. 04 novembre 2015
- 13. DAY7#Sapa
- 14. 05 novembre 2015
- 15. DAY8#Sapa
- 16. 06 novembre 2015
- 17. DAY9#Sapa
- 18. 07 novembre 2015
- 19. DAY10#Sapa
- 20. 08 novembre 2015
- 21. DAY11#Hanoi
- 22. 09 novembre 2015
- 23. DAY12#Hoa Lu et Tam Coc
- 24. 10 novembre 2015
- 25. DAY13#Halong Bay
- 26. 11 novembre 2015
- 27. DAY14#Halong Bay
- 28. 12 novembre 2015
- 29. DAY15#Hanoi et Saigon
- 30. 13 novembre 2015
- 31. DAY16#Saigon & Maison
- 32. 14 novembre 2015
Deux semaines au Vietnam
DAY1#Départ
30 octobre 2015
Réveil à cinq heures et demie, c'est enfin arrivé le jour tant attendu après cinq mois d'attente. On y va, mes parents me conduisent à l'aéroport de Rome, dans la voiture l'air est vif, comme si je partais pour une mission à Beyrouth. Arrivés au terminal trois, je dépose mon sac à dos avec tout le nécessaire pour les quinze jours à venir, je fais mes adieux et c'est parti !
Je suis seul, je ressens une sensation mêlée d'euphorie pour ce que je fais et d'un sentiment de solitude. Arrivé à Moscou, un froid glacial, petite bière à l'aéroport et je commence à attendre le vol qui à dix-neuf heures cinquante-cinq me conduira à Saigon. L'avion pour le deuxième segment est tout autre chose, surtout parce que je vais devoir y passer neuf heures longues. En plus de m'occuper de mes enviables pantoufles, on me donne également un autocollant à coller sur le siège afin de me faire réveiller ou non quand le repas sera servi, je n'hésite pas une seconde, j'ai déjà une faaaamine terrible. Près de mon siège, il y a un couple, peut-être mari et femme, tous deux dans la soixantaine, lui vietnamien et elle russe. Jamais de joie. Je remarque immédiatement parmi les autres passagers l'incontournable mal éduqué et l'arrogance des Russes. Le vol ne finit jamais, je n'arrive pas à dormir, le vieil homme vietnamien à côté de moi dort tout le trajet comme un loir.
DAY2#Fou Saigon
31 octobre 2015
Nous atterrissons à l'heure, et je me retrouve devant une belle file pour le contrôle des passeports. Comme pour les séjours inférieurs à quinze jours, le visa n'est pas nécessaire, au contrôle ils veulent la preuve de ma présence dans le pays, je n'ai rien pour le prouver donc je sors de la file et vais prendre une photo de mon billet électronique sur un PC des bureaux adjacents, premier inconvénient.
Je retourne dans la file, me présente devant le contrôleur et enfin j'entends le bruit du tampon qui appose mon passeport, c'est fait, je suis au Vietnam. Une fois sorti de l'aéroport, je fais face à des millions de personnes attendant les passagers, je passe et aperçois le bus 152 qui me devait m'emmener près de Pham Ngu Lao, au centre. Le premier impact est dévastateur, les scooters passent de tous côtés, klaxonnent sans raison, un enfer, heureusement je suis en sécurité dans le bus. Arrivé près de mon auberge dans le quartier des routards, je commence mon aventure au milieu du trafic de Ho Chi Minh Ville. Chaque fois que je dois traverser la route, c'est à la loterie de ne pas être percuté par un scooter, il n'y a pas de feux, il faut se jeter.
J'ai changé d'avis sur la capacité de conduite des vietnamiens, en quinze jours je n'ai pas vu un accident, incroyable comment ils peuvent s'entasser dans le trafic de cette manière... en fait j'ai vu un accident, un touriste idiot qui a voulu louer un scooter lui aussi, conduire à Saigon n'est pas donné à tout le monde. Après une demi-heure de recherche de mon logement, je réussis enfin à le trouver, je laisse mon sac à la réception, si cela se nomme ainsi, et je repars à la recherche de quelque chose à manger. J'aperçois des dames dans un coin de la rue avec un gros WOK, sans même savoir ce qu'elles avaient préparé pour moi je m'assois sur un minuscule banc au bord de la route et demande quelque chose à manger. Je reconnais immédiatement le style inconfondable du sud-est asiatique d'utiliser un beau rouleau de papier toilette comme serviettes, je me sens déjà chez moi. On me sert un Ban Xeo, des crêpes croustillantes farcies de porc et de crevettes, accompagnées de feuilles de salade et de sauce épicée.
N'ayant pas connaissance de la procédure pour manger cette chose, je demande à une dame de me montrer comment faire et, sans problème, elle prend avec ses belles mains grasses et noires, dans mon assiette, un morceau de crêpe, l'enveloppe dans une feuille de salade, la trempe dans la sauce épicée et me la passe. Premier test anticorps réussi ! On m'apporte aussi une bière fraîche. Je paie la note de 45000 Dong, moins de deux euros et je fais mes adieux. Après le déjeuner, je suis un peu somnolent, la chaleur est étouffante, je me promène dans la ville en essayant de voir le plus de choses possibles.
Vers cinq heures de l'après-midi, étant éveillé depuis environ trente heures, je rentre à l'auberge pour essayer de dormir, je vais dans ma chambre, le fait de partager la chambre avec d'autres inconnus me fait un peu bizarre mais je vais m'habituer. Ne parvenant même pas à dormir une minute, je retourne dehors, je m'arrête dans une rue très étroite du quartier, où pour 5 dollars on me fait une heure de massage pour mes pauvres pieds.
Je plonge dans la rue la plus chaotique du quartier, tout le monde est en émoi pour Halloween, je ne comprends pas comment un vietnamien peut célébrer cette fête si américaine. Je m'arrête dans un barbecue où je prends un petit poisson grillé, accompagné d'une bière et ensuite je vais manger le tant attendu et célèbre PHO, une soupe de nouilles, dans un bouillon de viande avec des légumes et du boeuf. Délicieux. C'est incroyable combien de gens se trouvent dans les rues du quartier, tous sur un scooter, tout est bloqué. Après un petit tour, je suis fatigué, je rentre à l'auberge où je rencontre un polonais et un allemand, ce sont mes compagnons de chambre. Demain départ tôt pour le delta du Mékong.
DAY3#Delta du Mékong
01 novembre 2015
Réveil bondissant, cinq heures vingt, je saute le petit déjeuner à l'auberge, de toute façon, c'était un misérable petit déjeuner continental destiné aux touristes. À cinq heures trente Saigon est déjà réveillé, quelques stands avec de grandes casseroles fumantes sont déjà ouverts. Je prends le bus qui me mène à la gare principale, je rencontre une dame qui se révèle très chinoise avec moi en m'indiquant et en m'amenant à acheter le billet de bus suivant pour Can Tho, pendant que j'attends, je lui offre le petit déjeuner, un Banh Mi, un sandwich au porc et diverses épices, bon mais juste un sandwich.
La dame, après un moment, me montre la photo de sa fille, me disant qu'elle est très belle, en quelques mots elle voulait me la refiler. Je monte dans le bus, il n'y a pas de sièges mais des lits, après un moment de voyage je commence à ressentir des douleurs dans mon ventre, aïe et maintenant, le sandwich a fait effet. Heureusement après un moment tout passe. Après un arrêt dans un genre d'autoroute, aménagée comme un marché local, après quatre heures d'arrivée à Can Tho. J'attends Minh, le gestionnaire de l'home stay, pendant ces trente minutes, les chauffeurs de taxi m'agressent, enfin il arrive, je monte sur le scooter et nous allons vers l'hébergement.
DAY4#Delta du Mékong
02 novembre 2015
Il est situé en dehors de la ville, dans une zone très tranquille, où la structure est au bord d'un canal du Mékong, donc ici passent des barques chargées de marchandises au lieu de voitures et de scooters. Dans l'home stay, il y a aussi un Français que je découvre plus tard gagne sa vie en louant ses douze maisons à Toulouse, le pauvre. Nous allons manger dans le village voisin où Minh nous rejoint, en tant que touristes nous ne sommes naturellement que nous. Nous mangeons du riz avec du poulet, du porc, de l'anguille et des légumes. Nous partons à la recherche d'un café, pour arriver à faire comprendre au gérant local ce que nous voulions, cela a pris dix minutes ; le café était très fort, j'ai demandé de l'eau chaude et il m'a apporté du thé, seulement après l'avoir ajouté au café, je m'en suis rendu compte, enfin, ce n'est pas mauvais ce café et thé.
De retour dans ma chambre, je prends un vélo et je vais faire un tour dans la région, longeant le canal, le seul danger ce sont les scooters qui ne se soucient pas de t'écraser ou pas. Tout le monde me salue en passant devant les habitations qui donnent sur la rivière. Je m'arrête auprès d'un groupe de messieurs qui jouent au billard dans une sorte de bar, je fais quelques coups avec eux, même si je ne réussis pas à comprendre les règles car aucun d'eux ne parle un mot d'anglais.
De retour dans ma structure, je vais faire un tour en bateau dans les canaux, on voit de tout, des pêcheurs qui lancent leurs filets, des enfants qui se baignent, des dames qui lavent la vaisselle dans cette eau trouble de saleté. Je traverse le célèbre Monkey Bridge, un pont construit uniquement en bambou, pas facile à passer sans tomber à l'eau, heureusement j'y suis arrivé. Le temps se gâte et nous rentrons, pendant le retour, le bateau s'arrête trois ou quatre fois à cause des déchets qui s'accrochent à l'hélice. Après une douche j'aide la tante de Minh à préparer le dîner, nous dînons et après le repas, je me mets un peu à discuter avec d'autres personnes qui nous ont rejoints. Épuisé, je me couche.
DAY5#Tunnel de Cu Chi
03 novembre 2015
Nuit passée à lutter avec les moustiques, de plus à quatre heures commencent à chanter les millions de coqs de la région et il n'est plus possible de dormir. À cinq heures, Minh m'attend pour partir, je monte sur le scooter et allons au petit marché qui se tient très tôt juste à l'extérieur de Can Tho. Nous nous mettons sur le bord de la rivière et commencent peu à peu à arriver des barques avec différents types de marchandises, de la viande au poisson en passant par les légumes. Nous prenons un café en attendant l'aube, les couleurs du ciel reflétant dans la rivière sont magnifiques. Après un moment, nous repartons pour le grand marché flottant, celui-ci est énorme, il est très proche de Can Tho et est formé par de gros bateaux. Chacun a sa marchandise, comme enseignes les types de fruits ou légumes enfilés sur de longs poteaux servant de drapeaux. Ces gros bateaux sont de véritables habitations, tous les habitants de cette colonie passent leur journée à vendre leur marchandise, à la fin du marché qui se tient tous les jours, ils se retrouvent pour boire et passer la soirée, un pays au sens propre comme au figuré.
Nous accostons avec notre barque près d'une dame, toujours à bord d'une embarcation, qui nous prépare un excellent PHO, pas facile à manger à bord d'une barque de trois mètres. Ensuite un café sur la rive de la rivière, et nous allons voir une fabrique de nouilles. C'est un peu touristique mais très intéressant, j'essaie aussi de faire une feuille de pâte de riz qui sera séchée au soleil pendant environ six heures. Une fois que la grande crêpe de pâte de riz est sèche, elle est passée dans une machine qui fait beaucoup de petites lanières, comme nous faisons pour les tagliatelles. Pour travailler environ douze heures par jour, ils gagnent environ 5 dollars. Le travail est comme sur une chaîne de montage, qui étale la pâte, qui l'enlève, qui amène les feuilles de pâte de riz à sécher et ainsi de suite. Pendant qu'on retourne en bateau, ils me font goûter le jus de canne à sucre pressé sur le moment. On écrase les cannes à sucre et ce qui en sort est un jus sucré très très bon. Nous rentrons à l'auberge, et après une heure je vais avec Minh visiter la ville de Can Tho, deux millions d'habitants. Elle se trouve sur l'un des plus grands bras du delta du Mékong, rivière énorme, pour la traverser, ils ont construit un pont d'environ 2 km. Je fais un tour au marché principal, ce n'est pas fait pour tous les estomacs, puis nous passons par la plage, où pendant le week-end les habitants de la région vont se détendre, je préférerais passer une journée en prison.
DAY6#Hanoi
04 novembre 2015
Réveil à quatre heures, je prends le taxi qui m'attend à la sortie de l'auberge et je me dirige vers l'aéroport. Café en attendant le vol et enfin je décolle. Vol tranquille, j'arrive à Hanoi à l'heure. Pour rejoindre Hanoi, je prends un bus public des années 60 qui met une heure et demie pour 35 km. Arrivé à Hanoi, je remarque immédiatement que, contrairement à Saigon, la ville, qui a été détruite pendant la guerre, a quelque chose d'histoire avec de beaux bâtiments.
Après avoir demandé quelques indications, je m'arrête pour prendre le petit déjeuner dans la rue, à l'intérieur d'un marché, un de ces endroits qui ferait frémir un inspecteur de santé. Je prends un Bun Rieu Cua, une soupe de nouilles avec du crabe et des légumes, très bonne. Je repartis à la recherche de mon auberge pour laisser mon sac. De bons commerçants, ils essaient de me vendre quelques excursions, mais je remarque tout de suite après qu'elles se trouvent à des prix inférieurs, même la moitié. Je vais voir le principal lac qui se trouve au centre de la ville avec à l'intérieur deux îlots qui abritent la tour de la tortue et le temple de Ngoc Son.
Je me mets à la recherche d'une bière, on dit qu'on peut en trouver à 5000 Dong, 20 centimes, j'ai faim et vais faire un tour dans le célèbre Old Quarter d'Hanoi. Après environ cinq minutes, je remarque quelque chose de différent en moi, en effet, je n'ai plus mon appareil photo. Panique, je commence à courir dans tous les sens vers le bar avec un minimum d'espoir de le retrouver encore sur la chaise au bord de la route.
Quand j'arrive près du bar, je me sens appelé, un homme très très étrange me dit qu'il a mon appareil photo, de joie je l'embrasse. Je reviens sur mes pas avec encore l'adrénaline de ce que j'ai vécu, je m'arrête pour manger un Bum Cha, c'est-à-dire du porc grillé, dans un bouillon accompagné de nouilles. Excellent. Je fais une belle balade dans le quartier ancien, celui-ci est formé de rues étroites parsemées de magasins et de vendeurs ambulants. Chaque rue a sa catégorie de magasins, celle des forgerons, celle des vêtements, etc. Je ne m'ennuie jamais à flâner dans ce quartier. Dans le guide, je lis à propos d'un bon endroit où prendre un café, je m'engouffre dans un magasin de soie qui a à son tour à l'intérieur un escalier en colimaçon qui mène au dernier étage où l'on a une belle vue sur le lac. Je me prends le fameux café avec de l'albumine, excellent. Je visite la cathédrale Saint-Joseph, rien à voir avec nos édifices historiques.
C'est l'heure de la fin des cours, donc je me retrouve en plein milieu de la sortie des enfants d'une école, un véritable chaos avec tous les parents en scooter qui essaient de voir leur enfant. Je retourne prendre une bière chez mon ami et vais à l'auberge pour une douche et prendre mon bagage. Je me dirige vers la gare, trains des années 50, on traverse les voies de la gare comme on traverse le couloir de la maison. Pendant que j'attends, je vais dîner, je trouve le même endroit mal famé avec quelques types qui mangent, je m'arrête là pour une soupe de nouilles et du canard, nous trinquons avec une bière et je vais prendre le train pour Sapa. Dans le compartiment, je suis avec trois anglaises, toutes les trois rigoureusement enrobées qui mangent des chips pendant les deux premières heures du voyage.
DAY7#Sapa
05 novembre 2015
La nuit passe très bien, à part le fait que le chien aboie toutes les trois secondes réveille tout le monde, et à part la difficulté d'aller faire pipi dehors dans le noir total avec de la boue partout. À six heures et demie, toute la famille se lève donc je fais pareil, je sors un peu et déjà tout le village est réveillé et en mouvement, tous les animaux se promènent dans la cour de la cabane, quelques hommes coupent du bois devant la maison, s'occupent des animaux et lavent les assiettes du dîner dans un ruisseau d'eau puisque ils ne l'ont pas fait la veille à cause de l'obscurité.
On m'apporte une soupe de nouilles pour le petit déjeuner avec un peu de légumes et un œuf. Ils arrivent à huit heures et alors que nous sommes déjà prêts à partir, la dame prépare le petit déjeuner à base de riz, de porc, de légumes et de tofu, comme le dîner, elle m'invite à prendre place à la table et je m'assois aussi en grignotant quelque chose. Nous partons vers huit heures cinquante et escaladons immédiatement la montagne qui domine Ta Van, incroyable le paysage qu'on a d'en haut. En chemin, il y a des buffles qui paissent, Su me dit de ne pas les regarder car ceux-là ne sont pas habitués aux touristes. Toute la randonnée du matin m'offre de superbes paysages tels que des cascades et des forêts de bambous. Nous nous arrêtons dans un village beaucoup plus évolué pour déjeuner où Su prépare directement une soupe de nouilles avec légumes et œufs. Après le déjeuner, je remarque dans un coin de la pièce un distributeur d'eau, je prends ma bouteille et vais la remplir, je prends tout de suite une bonne gorgée mais je me rends compte que ce n'était pas de l'eau mais du vin de riz, une sorte de grappa, ma gorge brûle.
Heureusement personne ne m'a vu. La deuxième partie de la journée est un peu ennuyeuse, il n'y a plus de rizières, le paysage change, il y a beaucoup de Oschiri dans cette zone. Le style de vie dans les villages, quant à lui, ne change pas, on continue à croiser le long du chemin des porcs, des poules et des buffles qui se baignent dans les flaques de boue des rizières qu'il y a. Vers les 3 heures de l'après-midi, nous arrivons à l'home stay où il y a un groupe de français. Comparé à l'hébergement de la veille, j'ai l'impression d'être au Hilton Hôtel. Je vais faire un tour dans le village, beaucoup plus évolué, et après quelques photos, je retourne au logement où je fais l'une des douches les plus attendues de ma vie.
Le problème c'est que je m'essuie ensuite avec la serviette, qui ayant passé une nuit dans la maison de la famille de la veille, avait toutes les odeurs contraires à celles du frais et du propre. Nous dînons à six heures quinze avec des rouleaux, du porc, du poulet, du tofu et un peu de légumes. À huit heures et demie je suis au lit.
DAY8#Sapa
06 novembre 2015
Réveil à sept heures, je me prends un bon verre de café au lait et pendant que j'admire le lever du soleil parmi les rizières. À huit heures trente, on nous apporte le petit déjeuner, Su m'invite à prendre le petit déjeuner dans la cuisine avec la famille de l'home stay, vu qu'elle a compris que je ne suis pas le touriste classique. Nous mangeons donc du riz, des légumes, du porc et des œufs. Les autres jeunes français prennent leur petit déjeuner dans une autre pièce, avec des pancakes et des bananes, ils n'ont vraiment rien compris, ils ne savent pas ce qu'ils perdent. Randonnée tranquille pour visiter un village à une heure de l'home stay, puis nous rentrons pour le déjeuner, ici aussi on me fait manger avec eux dans la cuisine. Satisfaction. Pendant le déjeuner, j'entends une grosse explosion qui fait trembler tout, on me dit qu'il y a une mine près d'ici où ils utilisent de la dynamite. Pas le temps pour un peu de détente, et arrive le scooter qui nous conduit à Sapa où je fais mes adieux à Su en la remerciant pour les magnifiques endroits qu'elle m'a fait voir. Je prends une chambre dans l'auberge qui est le siège de l'agence Sapa Sister pour 5 dollars et je me mets en route. Je me promène dans les rues avoisinantes de la ville, je rencontre un type avec derrière son scooter des cannes à sucre, je lui demande s'il m'en vend une et il me la donne même, je suis devenu dépendant de la canne à sucre. Je m'engage sur quelques sentiers mais la plupart du temps je croise des chiens qui me grognent, donc pour éviter des problèmes de rage, je fais demi-tour.
Je m'arrête chez une famille près de Sapa, il y a des millions d'enfants, nous faisons quelques photos, j'essaie de leur offrir un t-shirt mais la maman ne veut pas, donc je fais mes adieux et m'en vais. Jusqu'à six heures de l'après-midi, je vagabonde sans but, en rentrant je croise des garçons qui travaillent dans un chantier près de Sapa qui retournent à leur hébergement. Quand ils arrivent, ils m'invitent à voir à l'intérieur, je reste choqué par les conditions dans lesquelles ils passent la nuit. Tous entassés à dormir sur le sol avec une situation sanitaire inimaginable. Je rentre à mon auberge et après une douche, je sors pour dîner. Je vois une dame qui a un grill avec autour d'autres personnes, je m'arrête et je fais mettre au feu un oiseau ressemblant à une caille et une patate douce, délicieuse. Ensuite, je fais un tour dans la ville où se tient le marché nocturne, je n'ai jamais vu autant de personnes vendant les mêmes choses. Journée finie, je rentre à l'auberge et vais au lit où je trouve dans la chambre un type étrange qui ne cesse de parler et un espagnol qui pue à mourir, on me dit aussi qu'il ronfle. La nuit ne s'annonce pas bien.
DAY9#Sapa
07 novembre 2015
Comme prévu, l'espagnol malodorant ronfle toute la nuit, vers trois heures, il s'arrête soudainement, il a quitté la chambre. Je me lève de bonne heure, je vais chercher quelque chose pour le petit déjeuner et je trouve la traditionnelle soupe de nouilles. Je me dirige vers un village de Ma Tra que j'avais vu sur quelques cartes que j'avais. Je fais pas mal de route sur une route asphaltée avant d'arriver au croisement. Entre-temps, je m'arrête pour acheter quelques morceaux de canne à sucre. Je passe la matinée à marcher sur les innombrables sentiers qu'il y a dans le coin, cherchant à ne jamais perdre l'horizon.
Ces petites routes sont leurs voies de communication car la plupart du temps ils se déplacent soit à pied soit avec des buffles. J'essaie de suivre les sentiers qui me semblent les plus fréquentés et je réussis à ne pas me perdre. Quand je suis au sommet d'une montagne, en plus du paysage indescriptible, j'entre dans une petite maison où habite un vieux monsieur, très probablement seul. Incroyable. J'arrive au village de Ma Tra en évitant l'accès principal où ils demandent un droit d'entrée. Vers midi, je reprends le chemin vers Sapa. Dans la périphérie nord se trouve le marché principal, je fais un tour, puis je m'arrête pour manger dans une grande salle où il n'y a pas un seul touriste. Je me fais apporter un Pho Bo, soupe de nouilles au boeuf. Le type qui me l'a préparé s'assoit à côté de moi essayant de dialoguer un peu même s'il ne parlait pas anglais. Après un moment, je vois qu'il prend une grosse canne de bambou que j'avais déjà vue ailleurs, avec laquelle ils fument du tabac, ou du moins je le pense. Il me demande d'essayer et pris par je ne sais quoi, j'essaie. J'aspire cette chose et ça commence à me tourner la tête au point que je dois m'asseoir, je m'appuie contre un mur et pendant un quart d'heure, je reste immobile pendant que tout le monde rit. Quelques messieurs m'invitent à leur table, me faisant goûter des entrailles de quelques animaux, puis c'est le traditionnel verre de vin de riz, j'en prends seulement un sinon je ne retourne pas à l'auberge. Sur le chemin du retour vers le centre de Sapa, je m'arrête pour prendre les vêtements que j'avais laissés à laver et je vais faire une douche. Je prends le bus pour Lai Cai où à neuf heures du soir, je monte dans le train en direction de Hanoi.
DAY10#Sapa
08 novembre 2015
Nuit dans le train à merveille, à part le fait que je tombe toujours sur les couchettes du haut, donc la nuit pour aller aux toilettes, ce sont toujours des efforts.
Nous arrivons à l'heure à Hanoi, comme réveil, ils mettent un beau morceau de musique vietnamienne, la pire chose pour commencer la journée. À Hanoi, il pleut, une fois sorti de la gare, je me dirige directement vers l'auberge pour déposer mon sac, puis je vais vers le marché du quartier ancien pour prendre le petit déjeuner, après avoir passé deux ou trois blocs, je me retrouve en plein milieu du marché général de fruits et de poissons d'Hanoi, un véritable bazar ! Je décide de prendre un Bun Nuac Nam (soupe de nouilles avec du crabe), je me dirige donc vers la dame où je l'avais déjà mangé le premier jour à Hanoi. Je me fais reconnaître et tout de suite elle me prépare une excellente assiette, elle me propose un thé vietnamien, ensuite je paye 20000 Dong (2$) et je vais flâner dans le quartier ancien, il semble étrange mais je ne m'ennuie jamais à errer dans ces rues. Je vais visiter le musée de la prison d'Hanoi, où les communistes furent emprisonnés pendant le colonialisme français puis les pilotes américains pendant la guerre du Vietnam. J'ai faim donc je retourne vers le quartier ancien, je trouve une dame qui vend des fruits, je prends un fruit dragon, après avoir négocié le prix, puis je m'arrête pour goûter le Banh Cuon, des feuilles de pâte de riz à la vapeur avec de la viande de porc, des champignons et des crevettes. Bons mais rien à voir avec le PHO.
DAY11#Hanoi
09 novembre 2015
Je suis un peu fatigué et j'ai besoin d'une douche, je rentre à l'auberge. Vers 17 heures, je sors pour quelques photos ici et là... j'en profite pour acheter quelques "bricoles" et je me jette dans le célèbre Hoi Bia Corner, un carrefour de 4 rues au nord de l'Old Quarter où se trouvent des myriades de bars qui vendent la bière à 5000 Dong, environ 25 centimes le verre... la bière est très légère, mais c'est toujours de la bière.
Là, je retrouve mon ami qui m'avait récupéré l'appareil photo une semaine plus tôt, nous échangeons deux mots, deux bières, il m'offre un petit potage et je le salue pour aller manger quelque chose. Je me dirige vers la partie opposée de la ville, je m'engouffre dans une ruelle sombre où je vois des casseroles au bord de la route, avant de commander, je demande pour aller aux toilettes et un homme me prend et m'accompagne à l'intérieur d'une habitation, des locaux vraiment sordides, un labyrinthe de couloirs étroits et sombres. Je mange une soupe de nouilles bien épicée au bord de la route, je prends une banane frite et retourne faire un tour dans le Bia Hoi Corner, plein de monde, des bars bondés, je discute deux minutes avec un allemand que j'avais rencontré avant le dîner et rentre à la maison. Je prends un café avant d'aller au lit, à mon entrée dans la chambre, je retrouve les mêmes personnes que j'avais laissées l'après-midi, je me demande : mais que viennent-ils faire à Hanoi s'ils doivent rester toute la journée enfermés dans une chambre ? Je fais baisser la climatisation car on a l'impression d'être au Tibet, deux anglaises disent qu'elles ont chaud, donc elles font remettre les degrés d'avant, sur leur lit, il y a une fabrique de bonbons et de chips, si elles en mangeaient moins, peut-être qu'elles auraient froid aussi.
DAY12#Hoa Lu et Tam Coc
10 novembre 2015
À 7 heures, je me lève, petit déjeuner à l'auberge d'Hanoi avec un bon Pho, je ne peux vraiment plus m'en passer. Départ à huit heures pour une excursion que j'avais négociée la veille à 20 dollars contre 50 qu'on m'avait initialement demandé, direction Hoa Lu et le parc Tam Coc. Après environ 3 heures de bus, avec un groupe de vietnamiens, et le traditionnel arrêt attrape-touristes à mi-chemin, nous arrivons à l'ancienne capitale du Vietnam, appelée Hoa Lu. Cette ancienne ville, désormais complètement rasée par les français, fut un temps la capitale du Vietnam, les temples qui restent sont très beaux.
À la fin de la visite des ruines de la ville, nous déjeunons près du parc de Tam Coc, puis nous prenons des vélos pour visiter ce magnifique territoire constitué de formations calcaires entre cours d'eau. De magnifiques paysages. Après le vélo, nous embarquons par paires sur de petites barques avec à bord des dames qui rament avec les pieds. Pendant une heure, elles nous emmènent le long de ces cours d'eau dominés par des montagnes à pic. Nous visitons même à bord de l'embarcation quelques grottes pleines de chauves-souris. Belle excursion, le parc Tam Coc est à voir même si 5 heures de la journée ont été passées en bus, avec ces vietnamiens qui passent leur journée à selfies et à rire pour n'importe quelle raison. Je rentre au vol à l'auberge pour une douche pour ensuite sortir pour dîner. Ce soir, soupe de vermicelles avec anguilles, délicieuse même si les serveuses étaient vraiment désagréables, je fais quelques pas puis je rentre tout de suite dans mon hébergement pour entendre un peu ma mère.
DAY13#Halong Bay
11 novembre 2015
Je me réveille, je prépare mon sac et après mon traditionnel Pho pour le petit déjeuner j'attends le mini-bus pour la baie d'Halong. J'ai un peu l'espoir de ne pas être dans un groupe de couples. Pendant le voyage, je remarque encore une fois l'absence de règles de circulation au Vietnam. Vu qu'il pleut, le long d'une sorte de voie rapide, tous les scooters se sont mis sous un viaduc bloquant 2 des trois voies. Des choses d'un autre monde. Nous nous arrêtons au traditionnel café pour touristes où il y a une fabrique de marbre. Nous continuons et après 5 heures de bus, nous arrivons à Halong Bay. Nous embarquons et je remarque tout de suite que c'est trop luxueux pour moi quand à l'entrée sur le bateau, on nous donne une serviette humide pour se nettoyer les mains, je ne suis plus habitué à ces services.
Le navire part et je commence à voir le paysage, incroyable, vraiment magnifique. Déjeuner à bord et après un petit moment de navigation, nous arrivons aux grottes, visite guidée, très belles mais trop touristiques. À chaque coin, même à l'intérieur de la caverne, ils essaient de vous vendre quelque chose. La chose qui m'a surpris, ce ne sont pas tant les pauvres gens qui essaient de vous refiler quelque chose pour quelques euros, mais ce sont ces touristes qui devant ces paysages spectaculaires se concentrent sur un bracelet ou une casquette avec le drapeau du Vietnam. Vraiment les pires. Après la grotte, nous allons faire du kayak à explorer la baie. Nous rentrons sur le bateau et après le coucher de soleil, j'en profite pour une belle douche chaude dans la chambre qui après 15 jours était juste pour moi. Ils nous font faire une sorte d'école de cuisine où ils nous apprennent à préparer des rouleaux de printemps frais, je ne vois pas ce qu'il y a à apprendre si ce n'est mettre deux légumes dans une feuille de riz et rouler le tout. Puis vient le dîner, plus ou moins les mêmes plats que d'habitude mais présentés d'une manière différente, je repense à la famille du village de Ta Van. Après le dîner, le groupe d'autrichiens qui pendant le repas ont bu comme des trous se divertissent à chanter, tandis que je vais au lit. Demain matin, réveil tôt, je ne veux pas manquer le lever de soleil dans ce magnifique endroit. Après le petit déjeuner, nous allons voir un village flottant, très caractéristique même s'il est très touristique. Ils nous arrêtent dans un élevage d'huîtres où ils récoltent les perles.
DAY14#Halong Bay
12 novembre 2015
À cinq heures trente, le réveil sonne me rappelant que je ne peux pas rater le lever du soleil dans ce paradis terrestre. Je passe une heure à prendre des photos de cette boule orange qui apparaît lentement derrière les belles roches de la baie d'Halong.
Vers six heures trente, un membre de l'équipage m'invite à faire du Tai Chi avec lui, j'essaie pendant cinq minutes, puis je capitule, je ne lui trouve pas de sens. Visite d'un village flottant, très beau bien que très touristique. Petites maisons flottantes dans ce paradis, les lois ont réussi à réglementer assez l'accès à ces zones, contrairement à la Thaïlande où ils sont en train de ruiner peu à peu les beaux lieux qu'ils ont grâce à un tourisme de masse sans règles. Une fois la balade en barque terminée, nous nous arrêtons dans une ferme où ils élèvent des huîtres pour la production de perles. Intéressant de voir le processus pour obtenir ces petits objets si précieux. Nous rentrons sur le bateau et à 11 heures, c'est le déjeuner car à 12 heures, l'arrivée au port d'Halong City est prévue. Pendant le transfert de 4 heures avec le bus d'Halong City à Hanoi, je me rends compte encore une fois de l'absence du code de la route vietnamien. Quand ils doivent dépasser, ils ne se préoccupent pas de savoir si quelqu'un arrive en face, ils essaient. De plus, sur les routes à grande vitesse, scooters et vélos circulent tranquillement, ce qui n'arrange pas les choses. Quoi qu'il en soit, rien à dire sur la capacité de conduite du peuple vietnamien. En 15 jours, jamais vu un accident, ce sera un hasard mais en voyant le chaos qui règne tous les jours sur la route, ce n'est pas à leur talent que je me fies. Je ne voudrais pas être partial mais je n'ai jamais vu de femme au volant par ici, peut-être est-ce pour ça qu'il n'y a pas d'accidents ?
À cinq heures de l'après-midi, nous arrivons à Hanoi, ils me laissent devant mon auberge. Tout le personnel prend le goûter avec une glace et m'invite à me joindre à eux. La glace ici au Vietnam est une habitude arrivée récemment, comme toutes les coutumes de ce peuple, ils ont 30 ans de retard par rapport à l'Europe.
Douche et je sors pour un tour, ayant pris le déjeuner à 11 heures, j'ai déjà un léger petit creux, donc je m'arrête pour prendre une salade de légumes et de poisson séché, c'est la fin du monde. Je flâne jusqu'à ce que je m'arrête pour dîner dans un local près de mon auberge. Épuisé à cause de l'aube de Halong Bay qui m'a réveillé très tôt, je vais au lit. Dans la chambre, il y a un type qui a des pieds qui dégagent une odeur terrible, je me lève du lit et lui dis d'aller se laver. Je n'ai pas l'intention de passer la nuit dans de telles conditions. Tout cela fait aussi partie du voyage.
DAY15#Hanoi et Saigon
13 novembre 2015
Je me suis réveillé au dernier jour de mes vacances/aventures.
Je me lève très tôt à cause de la chaleur insupportable. Même dehors, il fait déjà très chaud. Je prends un bon petit déjeuner avec un excellent Pho Bo, le dernier et je vais prendre le bus. Pendant que je me dirige vers la station, je négocie pour 60000 Dong un passage sur un scooter. Sur 7 km, nous risquons l'accident à chaque carrefour car le type ne s'arrête pas aux feux. J'arrive quand même sain et sauf à l'aéroport. Vols tous bien passés même si je n'ai pas réussi à fermer l'œil. Je rentre chez moi, je me sens étrange, je vais devoir me réhabituer à ma vie normale. Vive le Vietnam.
DAY16#Saigon & Maison
14 novembre 2015
Je me suis réveillé au dernier jour de mes vacances.
Je me lève très tôt à cause de la chaleur insupportable. Même dehors, il fait déjà très chaud. Je prends un bon petit déjeuner avec un excellent Pho Bo, le dernier et je vais prendre le bus. Pendant que je me dirige vers la station, je négocie pour 60000 Dong un passage sur un scooter. Sur 7 km, nous risquons l'accident à chaque carrefour car le type ne s'arrête pas aux feux. J'arrive quand même sain et sauf à l'aéroport. Vols tous bien passés même si je n'ai pas réussi à fermer l'œil. Je rentre chez moi, je me sens étrange, je vais devoir me réhabituer à ma vie normale. Vive le Vietnam.